15 Apr
15Apr

Comme dirait mon pote chemineau Hassan SEYEF, « Pour rompre le traintrain quotidien, rien de tel qu’un kougelhopf pour en cacher un autre !!.... » 

Allez, tout d’abord, un peu d’histoire et de légende (cela ne fait pas de mal de réviser ses classiques)…. 

«…D’origine polonaise, populaire en Autriche, le kougelhopf aurait été importé par Marie Leckzinska, épouse du roi Louis XV, arrivée à la cour de France en 1725 avec sa brigade de cuisiniers et pâtissiers. 

Ces derniers détenaient un savoir-faire spécifique au pain et aux gâteaux confectionnés à base de levure de bière. L’un de ces pâtissiers, Nicolas Stohrer, œuvrant pour l’ancien roi de Pologne, Stanislas Leckzinska, en exil en France, avait d’abord fait son apprentissage à Wissembourg. 

Au mariage de Marie Leckzinska avec Louis XV, Stohrer la suivit à Versailles. Cet illustre pâtissier alsacien, inventeur de la bouchée à la reine, aurait été le premier à faire déguster le Kougelhopf aux parisiens. 

C’est d’ailleurs à partir d’une base de kougelhopf trempé dans un vin de malaga, et parfumé au safran, que Stohrer aurait créé le fameux baba au rhum. Il installa sa boutique à Paris en 1730, toujours en place aujourd’hui et connue comme la plus ancienne pâtisserie parisienne, rue Montorgueil. 

La légende veut que Marie-Antoinette qui épousa Louis XVI en 1770 mette vraiment le kougelhof à la mode à la cour, à l’instar du croissant et autres viennoiseries venues d’Autriche. 

Tout comme l’histoire du Kougelhopf, l’origine de son nom fait débat : certaines versions la lient à gugelhupf (en allemand) qui désignait le chapeau des parlementaires strasbourgeois. D’aucuns pensent que le mot trouverait ses origines dans le terme « kugel» qui signifie «boule», “hopf” faisant référence au gonflement de la pâte. 

Une autre légende, quant à elle, raconte qu’un roi mage quelque peu distrait en sortant de la crèche, aurait oublié son turban en fil d’or, serti de diamants à la forme d’amandes. Ce turban se serait retrouvé chez un pâtissier strasbourgeois qui l’aurait utilisé comme moule. Kougelhopf signifierait ainsi “turban” en alsacien. 

Enfin, un récit lié à l’histoire du kougelhof est associé à la bataille de Vienne en 1683. La ville est assiégée par les turcs, finalement vaincus par une armée dirigée par le roi de Pologne. Le Kougelhopf serait alors inventé par les boulangers inspirés par la coiffe des soldats turcs, en forme de turban… » (Tiré de : « l’histoire du Kougelhopf »). Voilà pour l’historique. 

En résumé, on distingue ainsi trois sortes de Kougelhopf : 

  • Le kougelhopf sucré, qui est saupoudré de sucre glace. Ses amandes, grillées lors de la cuisson, constituent un repère pour la découpe des parts (si vous avez résisté et ne les avez pas mangées !). On peut trouver à l’intérieur des raisins secs et des morceaux d’amandes.
  • Le kougelhopf salé, quant à lui, souvent truffé de lardons et de noix, peut se manger nature ou accompagné de fromage, foie gras, charcuterie, etc….
  • Et parmi la foison de recettes existante en Alsace (quasiment une recette par famille, qu’elle soit sucrée ou salée !!), il est une variante de cette fameuse pâtisserie qui, elle, se sert GLACÉE !!

 C’est celle que je me propose de partager avec vous aujourd’hui !! Il s’agit ni plus ni moins d’un sabayon glacé parfumé au kirsch garni de griottes macérées dans du kirsch. 

En effet, les fêtes de fin d’année approchant à grands pas, ce dessert, trouvera avec ravissement sa place en fin de repas, faisant avec bonheur digérer toutes les agapes qui l’ont précédé, grâce à sa légèreté, sa fraicheur et son parfum inimitable. 

Simple dans sa réalisation et nécessitant peu d’ingrédients, cette gourmandise trouvera certainement grâce à vos yeux, j’en suis persuadé. L’essayer, c’est l’adopter !!!! 

Voici donc, sans plus tarder, la recette du : 

KOUGELHOPF GLACÉ AUX GRIOTTES 

Pour 8 personnes, dans un moule de taille standard, ou 8 petits moules individuels, il vous faudra : 

(Nota important : Utilisez de préférence des moules souples ou en aluminium pour la réalisation de cette recette, car le démoulage est beaucoup plus aisé que dans un moule à Kougelhopf traditionnel en terre cuite.) 

  • 6 jaunes d’œufs,
  • 150 g de griottes dénoyautées (au sirop, en bocal),
  • 1/2 verre de kirsch (12 cl environ),
  • 60 cl de crème fraiche liquide entière (à 30 % de MG),
  • 120 g de sucre en poudre,
  • 15 cl d’eau,

 Pour la décoration :                                                                                                                                

  • 1 cuillerée à soupe de cacao en poudre,
  • Quelques griottes entières réservées.

  • Tout est là, alors allez, « Ouigo » !! (c’est « Inoui » !!)

 Égouttez les griottes dans une passoire et réservées en quelques-unes entières pour la décoration (vous pourrez utiliser le sirop des griottes dans un cocktail avec du crémant d’Alsace, par exemple !! À consommer avec quatre copains, Modération, Bon escient, Discrétion et Parcimonie….). 

Coupez les griottes égouttées en deux, mettez-les dans un bol et arrosez les de kirsch. 

Faites un sirop, en portant à ébullition l’eau et le sucre en poudre dans une casserole, puis retirez-la du feu dès que le sucre est bien dissout et le mélange commence à bouillir et que les bulles deviennent plus petites à vue d’œil  (vous devez atteindre 112 à 115 degrés environ). 

Mettez les jaunes d’œufs dans un saladier au bain-marie frémissant, battez-les avec un fouet tout en versant lentement le sirop de sucre jusqu’à ce que la préparation devienne très mousseuse, épaississe et forme un ruban quand on la fait couler entre les fils du fouet, puis ôtez du chaud et laissez tiédir. 

Pendant ce temps, montez la crème fraiche en Chantilly, en y ajoutant quelques cuillers du kirsch des griottes, afin de bien parfumer la chantilly qui ne devra pas être trop ferme. 

Le mélange aux œufs étant froid, mélangez délicatement la crème Chantilly aux jaunes d’œufs, puis ajoutez les griottes coupées en morceaux et égouttées. 

Versez la préparation dans un moule à kouglof et mettez-le au congélateur pendant 3 à 4 heures au minimum. 

Au moment de servir, démoulez le kouglof sur un plat. 

Saupoudrez-le de cacao en poudre à travers une passoire fine et décorez avec les quelques griottes réservées. 

Vous pouvez également monter un peu plus de chantilly au kirsch et en décorer votre Kougelhopf glacé une fois démoulé, de quelques volutes de crème, avant d’y déposer les griottes.

 Pour une présentation plus gourmande encore, je conserve les griottes réservées avec du jus que je mets en casserole, je fais chauffer le tout, je rajoute 2 c.a.s. de sucre et 1 ou 2 c.a.s. de maïzena que je dilue dans 2 c.a.s. d’eau froide. Je fais chauffer le tout jusqu’à ce que la sauce nappe bien la cuiller en bois qui me sert à remuer le mélange et je sers le tout, une fois tiédi, autour du Kougelhopf glacé. Succès garanti, avec cet effet  chaud/froid !!! 

Le petit plus : Suivant la saison, vous pouvez remplacer le kirsch par du schnaps de  mirabelle et monter votre Kougelhopf avec des mirabelles au sirop par exemple. Pour encore plus de saveurs, vous pouvez également ajouter à ce Kougelhopf glacé quelques raisins secs. Pour cela, faites macérer 100 g de raisins secs dans le kirsch pendant environ 30 min. Incorporez le tout à la préparation. Vous obtiendrez un kouglof glacé encore plus savoureux ! 

Remarque personnelle : Certaines recettes préconisent de battre les blancs des œufs en neige et de les incorporer à la préparation, en plus de la crème chantilly, mais je trouve que cela « alourdi » considérablement la recette…. Mais tout n’est que question de goût !!... 

Bien emballé dans du film plastique, vous pourrez tranquillement conserver ce dessert au congélateur jusqu’à ce que vous le fassiez briller de mille feux sur votre table de Noël ou de la Saint Sylvestre !!! 

Voili, voilou, c’est à peu près tout !!! Je vous laisse, les p’tits loups, et vous donne rendez-vous pour une recette waouh !! un prochain coup.....

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